La société HID a récemment posté son rapport annuel 2024, qui fait part des tendances et questionnements, et rend compte de l’état de la sécurité dans le monde à l’heure actuelle. Les solutions en termes de cybersécurité sont tout sauf statiques ; elles doivent évoluer, se “mettre à jour”, au rythme des technologies pour échapper à l’obsolescence et au sabotage, tout en garantissant un plus grand confort aux usagers. Le rapport a, comme nous l’avons déjà fait ici par exemple, parlé de l’essor des Intelligences Artificielles, avec un tiers d’entreprises qui comptent en faire usage à l’avenir. Faisons un petit retour sur ce qui a été mis en lumière par les 2600 professionnels du milieu au cours du rapport.

       Aux côtés de l’IA, ce sont cinq autres tendances qui se distinguent cette année. La première d’entre elles est l’authentification multifactorielle, qui suit la stratégie “Zero Trust” ; c’est-à-dire qu’un simple mot de passe ne suffit plus pour s’authentifier, et que le terminal demandera régulièrement une autre source d’identification de la part de l’utilisateur. Il est à noter que ce modèle d’authentification passe souvent par le téléphone portable, véritable fer de lance des méthodes actuelles de sécurité.

       En effet, l’omniprésence des appareils mobiles a amené ces derniers à se trouver au centre de l’attention en matière d’identification. Nouvel organe de l’individu moderne, l’appareil mobile, qu’il soit téléphone portable, tablette ou même laptop, est de plus en plus utilisé comme méthode d’identification à plusieurs facteurs. Il peut se faire désormais clef lors d’un contrôle d’accès, et aura moins tendance à être perdu ou volé qu’une clef classique ou un badge – et quand bien même cela devrait arriver, l’appareil mobile est lui aussi sécurisé à bien des égards par ses méthodes d’authentification propres. Ces “ID” mobiles proposent une expérience utilisateur simplifiée, y compris pour les paiements en ligne. Il est à parier que la liste de services qui passera par cette identification mobile ne va faire que s’allonger dans les temps à venir. Cependant, cela ne remplace pas tout à fait les cartes d’identité physiques, qui sont toujours essentielles dans certains secteurs, ne serait-ce que pour les exigences auprès d’un client, les secteurs gouvernementaux, des transports, de l’hôtellerie ou de la santé, pour ne citer qu’eux.

       Dans le même esprit, c’est l’identification biométrique qui a le vent en poupe, permettant une authentification à travers les caractéristiques faciales, les empreintes digitales ou encore la voix. C’est une méthode rapide et particulièrement sécurisée – mais qui soulève toujours plusieurs problématiques, comme celles des données privées, et un certain manque de praticité dans les cadres exceptionnels (un prêt, une autorisation ponctuelle, etc.). Tir groupé pour les deux derniers points qui nous intéressent : l’émergence du cloud comme technologie pratique pour outrepasser les problématiques liées à l’espace physique. Cet espace virtuel général contient et conserve les données d’une source à l’autre, et est en plein essor depuis des années… et celui-ci est notamment devenu une source d’intérêt via la considération écologique des consommateurs. La durabilité devient une préoccupation majeure pour les entreprises. L’une des explications à la popularité du cloud et des appareils mobiles se traduit par ce souci grandissant qu’est l’écologie. Ces méthodes permettraient en effet de réduire la consommation d’énergie, de minimiser les déchets et d’optimiser l’utilisation des ressources. Cependant, il faut garder à l’esprit que l’utilisation croissante du numérique est pour l’instant bien supérieure aux vertus que propose le cloud pour l’heure et que cette technologie est encore loin d’être suffisante pour remporter le défi écologique

Haut